Alors que la lumière est une composante essentielle dans notre quotidien, sans quoi nous ne percevrions pas les couleurs, 27% des collaborateurs estiment que l’accent n’est pas suffisamment mis sur l’éclairage au sein de leur entreprise (sondage réalisé par Actinéo, l’Observatoire de la qualité de vie au bureau). Pourtant, il est scientifiquement prouvé qu’un bon éclairage de l’espace de travail joue un rôle déterminant dans la performance visuelle et favorise donc une meilleure productivité. De plus, il réduit les risques d’erreurs, les accidents ainsi que la fatigue visuelle, qui peut entraîner maux de tête, irritation oculaire, etc.
Bref rappel des bonnes pratiques à suivre…
Les grands principes de l’éclairage sur le lieu de travail
Pour commencer, un bon éclairage doit respecter les trois points mentionnés par la norme X35-103. Ainsi, il est impératif de prévenir et d’évaluer les risques liés aux confitions d’éclairage, de favoriser la performance visuelle et d’apporter un confort visuel pour assurer le bien-être des collaborateurs dans leur environnement de travail.
En effet, au-delà de l’intensité moyenne de la luminosité, il faut veiller à ce que la qualité de l’éclairement soit uniforme et équilibrée pour éviter les éblouissements et les rayonnements gênants.
Astuce : Bannissez les surfaces de bureau laquées, comme les tapis de travail brillants, et optez plutôt pour des revêtements mats.
Donnez donc la priorité à l’éclairage naturel, en positionnant votre bureau à proximité d’une fenêtre, mais gardez bien en tête que cela ne sera pas suffisant notamment lors de la tombée de la nuit ou par mauvais temps. Enfin, effectuez une bonne maintenance des installations, comme toute chose, l’éclairage doit s’entretenir !
Intensité, ambiance, couleur, que faut-il choisir ?
Le point primordial est d’abord de multiplier les sources de lumière. En effet, pour un confort visuel adequate et une ambiance cohérente avec le lieu de travail, il est indispensable d’offrir des variations d’utilisation en fonction des heures de la journée et des conditions de travail recherchées.
Ainsi, selon si votre travail nécessite ou non un écran d’ordinateur, la position et l’intensité de la lumière ne sera pas la même. De toute manière, l’éclairage idéal doit compter au minimum 2 lampes de bureau, mais aussi au moins un plafonnier à diffusion lumineuse homogène.
Toujours selon Actineo : « Dans la plupart des situations, l’éclairage de bureau pour un poste de travail doit assurer un minimum de 250 lux et pouvoir être élevé à 500 lux en fonction des besoins ». Bien entendu, pour des travaux de précision, il est inutile de dire que vous pourrez augmenter l’intensité mais uniquement jusqu’à 1 000 lux.
De manière générale, pour le travail sur ordinateur, il faudra limiter les reflets car ceux-ci diminuent les contrastes et la lisibilité des écrans. Il s’agit donc de se positionner dans un endroit avec peu de lumière naturelle ou artificielle. Installez une lampe de petite intensité à proximité de vous et de manière perpendiculairement à votre écran pour éviter de vous fatiguer les yeux. Au plafond, privilégiez une lumière à diffusion homogène telle que les suspensions ou un lampadaire. Oubliez les spots qui sont beaucoup trop agressifs !
En revanche, si votre travail nécessite de l’écriture manuscrite, placez votre lampe de bureau du côté opposé de votre main d’écriture (les droitiers à gauche et vice-versa) pour réduire les zones d’ombres quand vous écrivez. Ici, vous devrez diriger le flux de lumière vers le centre de la zone de travail tout en évitant qu’il croise votre champ de vision pour ne pas agresser vos yeux.
Enfin, pensez à créer une ambiance qui soit en harmonie avec l’environnement de travail. Pour stimuler la vigilance et l’activité, n’hésitez pas à mettre un haut degré de luminosité. A l’inverse, pour une ambiance plus intime et propice à la réflexion, jouez sur les lumières douces et tamisées.
La température de la couleur de l’ampoule aide aussi à la stimulation. Les tons bleus diminuent la tempérture ressentie et agrandissent le volume de la pièce, contrairement aux tons orangés qui augmentent la chaleur ressentie et rapprochent les perspectives. Quant aux tonalités claires, elles augmentent le niveau d’éclairement global.
On peut ainsi dire que pour un éclairage puissant (supérieur à 500 lux) les teintes froides seront à privilégier, là où des éclairages faibles (inférieurs à 300 lux) devront plutôt procurer des teintes chaudes. Mais attention, selon Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), évitez les ampoules fluo compactes à moins de 30 cm de vous !
Les bonnes questions à se poser lors de l’aménagement de nouveaux locaux
Si vous cherchez à transformer d’anciens locaux ou si vous aménager un nouvel espace de travail, dites-vous bien que la question de l’éclairage doit faire partie de vos priorités.
Pour cela, vous devez connaître avec précision les caractéristiques techniques de l’espace de travail à éclairer, définir l’environnement de travail que vous désirez(son décor, son architecture, etc.) ainsi que déterminer avec exactitude les besoins en éclairage de chaque pièce et leurs exigences visuelles. Pour vous aider, posez vous les quatre questions suivantes :
- Quelle est l’activité exercée ?
- Pourquoi veut-on éclairer ?
- Pour qui éclaire-t-on ?
- Quelle influence l’environnement exerce-t-il sur le lieu à éclairer ?
Enfin, après avoir déterminé le niveau d’éclairement, il ne vous restera plus qu’à choisir :
- Le système d’éclairage du bureau (direct, semi – direct, indirect…)
- La ou les sources lumineuses (fluo, fluo-compact, LED)
- Le type de luminaires et leur implantation en fonction de :
- la nature de l’espace de travail (bureau, stockage),
- l’ambiance (poussières, vapeurs d’eau, etc…),
- l’éclairement retenu,
- la durée journalière d’utilisation en tenant compte de la température de couleur et de l’indice de rendu des couleurs (IRC) des sources.
Et voilà, tout est dit… Maintenant, faites que la lumière soit !
Bien dans mon job 